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Montpellier -> Toulouse

Jour 1 : Montpellier -> Béziers, environ 100km

Je passe par la piste longeant la mer, c’est tellement agréable. J’ai un peu de vent de face mais il y a des nuages en début de journée. Je passe la nuit chez des amis, très chouette!

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Canal et étang, météo parfaite.
Au même endroit
Chemin près d’un canal, entre Agde et Béziers.

Jour 2 : Béziers -> Carcassonne, environ 80km.

La journée s’annonce chaude et je pars tard (9h). Je ne suis presque pas le chemin prévu pour les vélos car elle est trop cahoteuse. Il faut chaud et le soleil tape, mais j’ai un petit vent dans le dos bien aidant et je fais très attention à mon hydratation. Du coup je fais pas mal de départementales mais comme on est dimanche ça va. J’ai pris aussi beaucoup de petites routes désertes, parfois j’ai l’impression que l’humanité n’existe plus.

Des plantes grimpantes faisant des vagues sur tout un champs : elle recouvrent presque totalement les ronces.
La récompense de la montée. Je dirais que l’on devine les Pyrénées à l’horizon.
Autre point du vue du même somment.
Argens-Minervois
La circulation vers Carcassonne augmente, je finis par me trouver une petite départementale qui achève mes jambes mais m’éloigne des redoutables voitures.

Jour 3 : Carcassonne -> 25 km avant Toulouse

Je pensais faire 110km pour aller jusqu’à un camping près de Toulouse. Je me suis levé avant le soleil pour partir au levé du jour. Ma lampe frontale est super pratique d’ailleurs. Mais la fatigue de la veille n’était pas résorbée. De plus il y avait du vent de face vers 20km/h. J’ai des débuts de courbature, alors je m’arrête à mis trajet. De toute manière je pourrai arriver le matin à la bibliothèque de Toulouse puis aller au camping le soir, donc ça va bien comme ça. Je me traîne pour la fin du trajet, il faut dire que les véloroutes avec des cailloux, gravillons et racines bouffent de l’énergie sans pour autant avancer vite. Il ne fait pas trop chaud et il fait nuageux, ouf ça fait du bien.

J’ai prévu la suite : normalement après Toulouse je ne fais quasi que de la voie verte jusqu’à l’Espagne : Agen, sud du bassin d’Arcachon puis je longe la côte. Mais il faut encore étudier les campings sur le trajet. Ce n’est pas facile car il arrive souvent qu’ils cachent des tarifs spéciaux pour cyclistes (quand on arrive à trouver les tarifs!). Par exemple à Carcassonne j’ai payé moitié prix car j’ai demandé d’être proche d’une table et du coup elle m’a mis dans un espace spécial rando/vélo alors que j’avais déjà précisé que j’étais à vélo (et en plus j’avais la table, génial!).

Au petit matin, belle lumière, calme.
Près d’une écluse. Ça donne terriblement envie de voyager.
C’est beau.
Un chapelet d’écluses.
Castelnaudary
J’aime. Bel endroit où je passe quelques heures avant de rejoindre le camping.

J’ai enfin trouvé une carte des véloroutes et voies vertes, et c’est openstreetmap qui la fournie. Les organismes financés par l’état produisent plus des dépliants touristiques que des informations pratiques (c’est pourtant un des rôles de l’État).

Le camping où je souhaitais dormir, malgré que le site web indiquait qu’il était ouvert, était fermé! Déception à l’arrivée. J’envisage de squatter quand même le camping mais il y a des employés. Je trouve un autre camping à 23km fermé mais qui veut bien quand même de moi. Je fonce pour ne pas arriver trop tard, le grand repos de l’après midi m’a un peu remis. Du coup j’aurai peu à faire demain pour Toulouse.

Toulouse et fin

Au matin il y a une rosée équivalente à une pluie. Le linge que j’avais mis à sécher est plus mouillé qu’au départ. Dans la soirée, au vue de la météo j’avais réservé et payé un airbnb. Puis au matin il a cherché à se désister en demandant que ce soit moi qui annule (donc je n’aurais pas été remboursé et il aurait été probablement payé!). Bonne petite embrouille qui reste polie mais prise de tête. Après m’avoir affirmé qu’il n’arrive pas à annuler, je fini par lui dire que je vais ouvrir bientôt un contentieux et oh miracle il arrive soudain à annuler. Ouf problème réglé.

La météo prévoit de la pluie et pour ne pas remballer sous la pluie je devrais rester deux nuits. Énormément de camping ferme fin septembre, et la météo vers l’atlantique n’est pas géniale. Entre les deux plus une fatigue non résorbée j’abandonne, cette expédition est trop tardive. Retour en TER à Montpellier.

Un max de rosée…
Depuis la Haute-Garonne la piste est de bonne qualité, rien à voir avec l’Aude. Ici en ville, elle sert aussi de promenade piéton, très agréable.

Montpellier ? Narbonne à vélo

Jour 1 (2/8/2019) : Montpellier ? Beziers, 86 km

Trajet : Montpellier, piste vers Palavas, piste vers Sète par Villeneuve les Maguelones et Frontignan, Sète, Agde, et arrivée à Villeneuve Les Béziers au camping “Les Berges du Canal”.

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Le vélo au départ
La longue piste longeant la mer entre Sète et Agde.
Entre Agde et Béziers
Petit coin d’ombre avec table et chaise, ouf!

C’était un jour chaud (32°) et avec souvent un vent un peu opposé ou de face (environ 30Km/h), quasiment jamais d’ombre sur la route. En même temps le vent me rafraîchissait. Malgré mes boisson anti déshydratation un mal de tête grandissait de plus en plus. J’ai pris la route un peut tard (vers 6h40, j’avais mal mis le réveil) et je suis arrivé exténué à 15h. Je n’avais même plus la force de prendre une douche et me baisser me lançait très fortement à la tête. Heureusement mon emplacement était à l’ombre et j’ai pu me remettre petit à petit. Il faut vraiment que je réduise les étapes par forte chaleur. Je m’aperçois qu’un bidon au cadre est indispensable en cas de forte chaleur, car il est conseillé de boire souvent plutôt qu’un gros paquet d’un coup. Les bananes c’est vraiment bien comme en-cas sportif. Le soir je mange 1L de soupe bio et des abricots, bon reconstituant. Malgré que je reste deux jours je dois garder le rythme et je me couche à la tombé de la nuit, je commence à dormir tente ouverte (encore heureux je n’ai pas eu de bestiole). Malgré tout ça je suis content, vive l’aventure et le sport!

Jour 2 : repos à Béziers

Je reste à Béziers, j’ai besoin de repos et ils ont une super bibliothèque avec sale d’étude et la clim, ouf!

Jour 3 : Béziers -> Narbonne

Mon plan d’aller à Carcassonne avec une étape à Narbonne car la chaleur est très dur.

Ça devait être une étape facile mais le trajet que j’avais préparé n’était pas bon, les petites routes n’existaient plus et je me suis retrouver à m’enfoncer dans des marais séchés espérant rejoindre un bon chemin que je voyais sur google satellite. Mais le chemin avait disparu aussi, fermé par une barrière (sans doute un propriétaire qui a décider d’arrêter le passage par son terain). Résultat le temps passait, la chaleur augmentait et à pied avec des herbes jusqu’au hanches ce n’est pas génial. Ça plus le vent c’était dur. J’ai trouvé un endroit pour faire une grosse pause avec hamac, mais les pins parasols ne protège pas bien des UV -> coup de soleil…

En repartant la route que je comptait prendre était surchargée, alors j’ai choisis une voie vaguement cyclable mais qui passait par des détours et des côtes, qui, additionnés à la chaleur, le béton/bitume et mon coup de soleil m’ont achevé. Jocker train -> maison.

En conclusion

Les fortes chaleurs c’est l’enfer pour le cyclotourisme :

  • Il faut se lever super tôt, ranger dans le noir, pour partir le plus tôt possible.
  • Quand on arrive au camping on se douche et lave ses habits, mais après on transpire encore alors il faut se relaver ainsi que les habits du soir!
  • La chaleur fatigue, même bien hydraté.
  • L’ombre n’est plus une zone de rafraîchissement mais juste de repos. Le corps continue de souffrir de surchauffe.
  • Il fait trop chaud dans la tente pour s’endormir, il faut laisser ouvert ou dormir en hamac quand c’est possible.
  • Une fois à destination il faut trouver un endroit où se réfugier car en général on est naze, recherche de clim etc, ce n’est pas marrant.

Nancy ? Amsterdam à vélo, chemin direct

 

Mes trucs et astuces de cyclotouriste

Ce texte ne présente pas les bases du cyclotourisme (position, selles, sacoches etc), mais les idées que je n’ai pas trouvé ailleurs.

Pour aller loin, ménage ta monture

Pour un même trajet, on peut arriver épuisé ou en pleine forme suivant notre manière de voyager. Par exemple à mon premier long trajet j’avais :

  • une mauvaise position (selle trop basse),
  • une mauvaise fréquence de pédalage (trop élevée), ce qui dépense de l’énergie pour rien,
  • un chargement inefficace (une carriole mono-roue qui me surchargeait de 10kg en comparant à des sacoches),
  • une mauvaise gestion des pauses (je pensais qu’il fallait faire peu de poses car je ressentais la fatigue en repartant).
  • des pneus et chambres à aire de mauvaise qualité (j’ai eu une crevaison)
  • une mauvaise gestion de l’hydratation (par trop grosse prise et boisson inadaptée pour éviter la déshydratation).
  • pas de rafraîchissement par de l’eau sur le corps

Quand je suis arrivé j’étais épuisé comme je ne l’ai jamais été.

En refaisant le même voyage plus tard et en évitant la plupart de ces erreurs, j’étais en forme à l’arrivée.

Plus le parcours est long et plus il est nécessaire de se ménager. Par exemple sur un voyage où il y avait des parties où la circulation était stressante, je démarrais en force et il en a résulté une fatigue des tendons ou ligaments des genoux.

D’une manière globale, j’ai appris à faire attention à tous les signaux de mon corps et de mon vélo et à respecter le moindre signal négatif, aussi petit soit-il.

Cartes et routage

Ce que j’utilise

J’utilise pour cela mon smartphone: Locus Map pour les cartes et le routage (configuré sur MapQuest). Locus Map est largement supérieur et en de nombreux points aux autres logiciels testés. Un peu touffu au premier abord mais à la longue cela est justifié. Le routage est la plupart du temps supérieur aux vélo-routes préconisées par les différents offices. Le guidage à la voix est génial quand il y a de nombreuses intersections.

Les erreurs dangereuses

Le routage est capital, on peut facilement se retrouver sur des routes dangereuses, très stressantes ou quasi-impraticables. Mon erreur a été de croire que le routage de grosses entités (Google ou l’état français) était fiable.

Avec le routage Google je me suis retrouvé sur des chemins de pierres, ou quasi abandonnés ou encore un circuit pour VTT!

Avec le routage de l’adminstration (État ou région etc), j’ai suivi une déviation du ViaRhôna qui est un trajet plat très facile. La déviation (gérée par ViaRhôna), sans prévenir, était très longue et escarpée. C’était tellement violent que j’ai même eu des troubles du rythmes cardiaque par fatigue. J’ai dû abandonner et suivre une départementale. Je n’ose pas imaginer le résultat sur les familles avec des petits enfants qui ont suivi cette “déviation de la mort”. De plus les panneaux temporaires avaient été pliés par le vent et il était difficile de comprendre la direction.

D’autres part j’ai constaté que certains trajets préconisés par l’administration peuvent être des chemins abandonnés traversés par les ronces ou encore des trajets périlleux (chemin étroit en forme de sillon).

Trucs et astuces

Bloquer le guidon

Avec des sacoches à l’avant, le poids fait souvent tourner le guidon quand le vélo est sur la béquille. Il suffit d’une simple ficelle avec une boucle à chaque extrémité pour relier une poignée du guidon à l’écrou de la tige de selle de sorte que le guidon soit un peu tourné pour aller vers sa pente naturelle mais bloqué par la ficelle.

Bons habits pas cher

J’ai trouvé que les habits pour running était aussi bien (voir mieux) et moins chers que les habits pour cyclistes. Un short de cycliste doit avoir un tissu élastique (pour éviter les frottements) mais la mousse au fond le rend quasi inutilisable pour d’autres activités (tout en étant disgracieux et désagréable), autant avoir une bonne selle confortable. Il est vrai que les habits running flottent un peu au vent mais ça m’est égal.

Pas besoin de payer cher

J’ai un vélo Décathelon à 300€, 4 sacoches à 30€ l’une (Décathelon), une selle, tige de selle amortie et sacoche de guidon trouvés sur Amazon à bas prix mais de bonne qualité. Je regrette juste une chose: ma transmission n’est pas à cassette et j’ai déjà cassé l’axe de roue arrière, du coup j’ai un axe de rechange et les clés adéquates dans mon nécessaire de réparation.

Pour le côté camping, j’ai une tente à 20€, un sac à 10€ qui sont très biens pour l’été et pratiques.

Rouleau tente

J’enroule ensemble la tente, le matelas de sol et le sac de couchage (voir photo). Je peux utiliser les tendeurs du dessus pour fixer l’antivol (un U bien sûr) et le linge à sécher.

Partir aux aurores

Pour éviter la circulation et la chaleur. L’inconvénient est quand il y a de la rosée, surtout si on veut ranger dans la pénombre.

Le hamac

Pratique, économique, léger, il  permet de se reposer dans beaucoup d’endroits, ou de dormir s’il fait trop chaud dans la tente. J’ai acheté deux cordes de qualité (dans les 5€ l’une, voir au rayon alpinisme) et j’ai un fichier pdf pour les nœuds ce qui me permet de m’accrocher directement sur le tronc (voir nœud de grappin et d’écoute).

Nutrition

Une boisson adaptée au sport est un gros plus s’il faut chaud, cela évite la déshydratation : en gros un tiers de jus de fruit bio (multi-fruits pour la diversité des apports), un quart de petite cuillère de sel, le reste d’eau.

Pour la nourriture, je suis les besoins de mon corps qui sont très clairs après de grosses dépenses, je ne détaille par car j’imagine que chaque personne a ses propres besoins. Par ailleurs je trouve la soupe de poisson parfaite en pause du midi ou pour le soir.

S’arroser

Au début je pensais que s’arroser était une perte d’eau, mais en fait on consomme peu d’eau à se rafraîchir le visage, les bras etc et cela évite au corps de transpirer, un vrai plus très agréable. Pour cela une bouteille avec tétine est pratique (surtout pour le dos).

Monpellier –> Avignon à vélo

Voici un petit vélog de ce trajet, que j’avais déjà fait.

Ma manière de voyager

En douceur

  • Éviter les voitures et les parcours stressants.
  • Ne pas forcer: j’ai fini par comprendre que le moindre petit signe de problème, que ce soit pour le vélo ou le corps, est annonciateur d’un plus gros.

Économique

  • Une tente à 20€
  • Un vélo VTC décathlon juste au dessus des premier prix.
  • Mais des pneux et chambre à air top qualité (pour globe-trotter), parce que j’en avais marre de crever.

Le parcours

Le vélo au départ. Tente, tapis et duvet en rouleau.

Grosse pause au Grau du Roi pour attendre le vent favorable. Erreur car soleil et chaleur sont pires qu’un vent de face.

Vers Aigues-Mortes, belle piste.

À Aramon, 15km d’Avignon. Étrange façon de construire un mur, peut-être des pierres récupérées. Les trous logent les corneilles.

Piste entre Aramon et Avignon, très bien.