Comme aujourd’hui je n’avais que 20km à faire je pensais me reposer de la fatigue accumulée en me levant plus tard. Mais un orage assez long m’a réveillé en pleine nuit. Je me disais que je ferais la grasse matinée, mais le bourru gérant du camping m’a dérangé à 9h pour vérifier la facture, c’est la première fois que je vois un camping fonctionner comme ça. Depuis le Luxembourg les campings ne sont pas surveillés (il peu y avoir plusieurs entrées qu’ils ne ferment jamais), mais ils font des trips sur l’eau chaude des douches (limitée en temps ou payantes genre 1€/5min).
Je vais rester deux jours à Heerlen pour laisser passer la pluie et essayer de me reposer. Je m’y sens mieux qu’en Allemagne, la centre culturel est très accueillant et pratique. La ville semble désertée (vacances j’imagine). Le respect des cyclistes atteint des niveaux insoupçonnés : Il y a des pistes pratiquement partout. Normalement si je suis sur une piste et que je tourne à droite au rond point, comme la piste est isolée les voitures n’ont pas à s’occuper de moi; mais ici les voitures s’arrêtent en plein rond point juste au cas où je ne tournerais pas à droite! Donc maintenant je met le bras pour dire que je tourne pour qu’elles ne s’arrêtent pas pour rien. Je me sens vraiment en sécurité ici. À Montpellier je n’ose pas m’arrêter pour laisser passer un piéton de peur que la voiture derrière moi ne s’arrête pas, mais ici je vais le faire.
Depuis que j’ai quitté les pistes près des cours d’eau, je ne croise pratiquement aucun cyclo-touriste, c’est dommage. Au camping d’Aachen il y avait en gros 20 camping-cars, 10 tentes et moi seul en cyclotouriste. J’ai l’impression que les pistes longeant les cours d’eau drainent la plupart des cyclotouristes.
Je commence à avoir du temps et à me détendre, ouf.
Les petits changements rigolos dans le bâtiment où je suis:
- un distributeur de désinfectant dans les toilettes pour mouiller le papier et essuyer la lunette
- le robinet est au bout du col de cygne
- l’aération se fait par des ouvertures au sol et non au plafond.