Il n’y a pas de lettres pour les poèmes

Un poème que je viens d’écrire :

Si tu cherches la beauté d’un poème,
ne vas pas du côté des mots ou des lettres.
Le pire et le meilleur sont du pareil au même,
si tu veux rester au millimètre.

Tu sais que la beauté d’une personne
n’est pas logée dans ses cellules.
Alors tiens le toi comme règle bonne,
le bon et le beau sont des libellules.
Que tu te prennes à les enfermer,
et la magie se sera envolée.

On a parfois froid jusqu’à l’âme,
et l’on aimerait se raccrocher,
à la vision, je ne t’en blâme,
du millimètre, faut pas chercher.
Qui n’a pas rêvé,
d’avoir la chance à ses côtés,
de boire l’élixir du bonheur,
sans chercher, d’être le meilleur ?

Ceux qui aiment les libellules,
ceux qui se réchauffent sous leurs ailes,
s’enchanteront de magie et de puissance,
traverserons les univers et les existences,
car il sauront lire quelques bouts
de la poésie éternelle dansant le grand tout.

Quatre mots, quelques règles inexorables,
elle n’exprime au début que cacophonie.
Ce sont pourtant là les rouages implacables,
l’acte de naissance de la divine poésie.